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Maude Paquette

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On me qualifiait affectueusement de girouette. On m’abordait en me demandant dans quels nouveaux projets je m’étais plongée. On me disait souvent que, pour ne pas manquer trop de chapitres, il fallait se lever de bonne heure et prendre de mes nouvelles souvent. Disons que du haut de mes jeunes vingt-huit ans, il n'y avait pas grand chose que je m'étais empêchée de faire, toujours prête à simplement suivre le vent qui m’emportait. J’avais un caractère de cochon et j'étais princesse (semblerait-il), mais ça m’a amenée à faire ce que j’avais envie de faire quand j’avais envie de le faire et à avoir vécu une vingtaine à rendre jaloux beaucoup trop de gens.

 

Je parle au passé parce que, comme je venais tout juste de fêter mes vingt-huit ans, ma vie a fait un 180 avec la venue au monde du mini humain le plus adorable de la planète; mon fils Henry. C'était il y a 3 ans. J’ai perdu le nord, comme qu’y disent. Ma boussole a éclaté en plein bloc opératoire au son de ses premiers pleurs. Je l’ai laissée derrière, avec mon impulsivité, mon égocentrisme et surtout, ma savoureuse irresponsabilité.

J’ai vécu les soirées les plus folles au cours d’une carrière de barmaid (trop) longue de 8 ans dans les clubs les plus hot de Montréal, des voyages jusqu’à l’autre bout de la Terre pour gagner mon pain en chantant au sein de bands internationaux, une carrière passionnante joignant l’événementiel et la philanthropie, et vécu égoïstement l’amour avec un grand « A » avant que l'homme avec qui je partageais alors ma vie devienne le père de mes fils. 

Pour aussi longtemps que je me souvienne, j'ai eu hâte et j'ai profondément désiré devenir maman. Avec la naissance de Henry et, deux ans plus tard, celle d'Harlow, je me suis redéfinie et je continue de me redéfinir en tant que personne. Je me gosse tranquillement une nouvelle boussole.

Parce que bon, on va se le dire, c’est vrai que ça change une vie. Le vomi sur ton chandail à 4AM, ce n’est pas le tien et il sent le lait caillé. Aller chercher le courrier au coin de la rue avec un bébé d’un mois, c’est de la coordination, mon ami! Tu ne pars pas juste comme ça, en enfilant tes gougounes et tes lunettes soleil, oh! que non! Le petit frisottis dans tes cheveux, ce n’est pas la nouvelle tendance. C’est que tu n’as pas eu le temps de les sécher, bébé avait faim et après, eh ben… Tu t’en souviens plus. T’étais trop fatiguée. Parce que t’sais, la fatigue? Tous les parents t’avertissent. Tu penses que tu seras au-dessus de ça. Tu penses que tes années à faire la rumba t’ont immunisée à la fatigue. Think again! Tu ne connais pas le visage de la fatigue jusqu’à ce que tu deviennes – littéralement – une pinte de lait demandée aux deux heures, 24 heures sur 24… Tout comme tu ne peux imaginer à quel point tu es capable d’aimer jusqu’à ce que tu plonges tes yeux dans ceux de ton enfant. Alors là, ça, c’est une bombe atomique de bonheur qui explose avec chaque sourire, chaque gazouillis. L’amour avec pas juste un grand A, mais aussi un grand M, un grand O… Bref, tout le mot en CAPS.

Je m’appelle Maude, j’ai deux adorables fils prénommés Henry et Harlow qui répondent surtout à Grenouille et Patate, et j’apprivoise toujours ma nouvelle, formidable, merveilleuse vie de maman!

Maude

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